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Ces derniers mois, aux Labos Créatifs, nous avons de plus en plus parlé de l’importance du jeu. C’est ce qui nous a incités à développer toutes nos activités #FunCréatif de manière ludique, à suivre ensemble des formations professionnelles en ligne et à prendre le temps de réfléchir, de partager et de discuter autour d’un café virtuel. Nous avons pris beaucoup de plaisir à ces discussions, à découvrir nos passions, nos pairs et nos projets… ensemble.

Nous nous souvenons du plaisir que nous avions à jouer quand nous étions jeunes et aujourd’hui. Nous nous souvenons de ces moments de découverte au sein du jeu! ! Lorsque nous avons joué à un jeu de cartes et que nous avons finalement gagné grâce à une stratégie que nous avons découverte en regardant nos parents jouer. Nous nous souvenons de ces moments, mais quel est leur rapport avec l’apprentissage du programme scolaire… Quelle est la différence entre l’apprentissage à l’école et l’apprentissage à la maison, comment les deux peuvent-ils être liés ?

Nous entendons souvent dire que les enseignants et les élèves n’ont pas assez de temps pour jouer à l’école. Et nous nous demandons aussi pourquoi les élèves sont si peu impliqués en classe ou encore moins pendant l’apprentissage virtuel ? Le jeu est un facteur d’engagement immense que nous oublions souvent ou que nous ne prenons pas le temps d’étudier.

Comment le jeu peut-il mobiliser nos élèves à l’école, à distance ou à la maison ?

Je me souviens d’avoir enseigné à une classe d’arts du langage en 8e année et d’avoir demandé à mes élèves d’écrire une rédaction. Je leur ai toujours dit de commencer par un plan… c’était la première chose que je faisais. Je leur ai donné une diversité de méthodes ou de modèles de planification à suivre, ils avaient des options et elles étaient différenciées. J’ai commencé tout de suite avec cette structure, et quand les enfants n’avaient pas d’idées, je leur ai donné deux ou trois mise en situation parmi lesquelles choisir. Ces structures étaient bonnes pour les enfants qui avaient besoin de cet ordre pour être créatifs, mais qu’en est-il des enfants qui trouvent la créativité dans le chaos? Pouvons-nous structurer ce chaos? À quoi ressemble-t-il? Je me demande pourquoi il fallait leur donner une structure tout de suite. Je ne pense pas que cela ait aidé leur pensée créative ou leur processus créatif.

J’ai ensuite changé de technique après avoir lu le livre Make Writing, d’Angela Stockman. Elle et mes collègues actuels (Labos Créatifs) m’ont aidé à réfléchir sur la fabrication dans la classe de langue. La première période où nous avons dû commencer à écrire, j’ai sorti les LEGOs, le matériel artistique, les jeux, les robots… J’ai laissé les élèves jouer pendant 2 périodes entières. D’autres auraient pu percevoir cela comme une perte de temps, mais quand je regarde en arrière, c’était le meilleur temps investi. Les élèves qui avaient toujours des idées quand ils devaient écrire, en avaient toujours et ils ont pu jouer et apprendre des autres pendant ces périodes. Ceux qui n’ont jamais eu d’idées, ont pu parler, jouer aux LEGOs, co-construire des garages, des voitures, des maisons… des œuvres d’art. Quand le moment est venu d’écrire leurs histoires, ils se sont basés sur la pièce qu’ils avaient jouée aux périodes précédentes. Lorsqu’il s’agissait d’écrire leur rédac, ils écrivaient et écrivaient. Certains d’entre eux ont mentionné qu’ils n’avaient jamais écrit une longue histoire comme celle-là. Je comprends que la longueur de l’histoire ne signifie pas qu’elle est meilleure, mais le fait est que… ils étaient fiers d’avoir leurs propres idées.

Si vous n’intégrez pas le jeu, vous n’apprenez pas mieux !

Après quelques années, lorsque j’ai intégré la fabrication et le jeu dans mon cours de langue, je me suis retrouvée à parler avec des élèves des trois années précédentes. Ils se sont souvenus de leurs expériences dans ma classe de français, ils se sont souvenus de ces moments spéciaux, ces réactions sensorielles instantanées par le jeu sont restées avec eux. J’ai également découvert que le jeu élargit le programme scolaire. C’est là que mes expériences et mon expertise pédagogiques ont influencé mon enseignement et l’apprentissage de mes élèves. J’ai dû commencer à questionner davantage mes élèves. Mais ensuite sont apparues des perceptions extérieures et les perceptions de mes élèves. J’ai eu une mention d’ un élève : “J’ai l’impression d’être en maternelle !”. Les parents ont entendu ce commentaire avec une connotation négative. Au contraire, j’étais tellement excitée d’entendre cela. Je savais qu’ils apprenaient et je pouvais le voir. Je pouvais voir la différence dans leurs écrits, leur confiance et leur engagement. Je savais que c’était un apprentissage plus profond. Je savais qu’ils s’amélioraient.

Comment changer la perception des parents et des collègues enseignants ?

Nous devons être ouverts à ce sujet. Nous devons avoir confiance dans notre pédagogie. Ce qui nous amène à réfléchir au rôle de l’enseignant qui a changé, il n’est plus le leader devant la classe qui donne le programme, mais un guide à côté. Mais il faut faire attention et ne pas trop aller sur le côté.Si nous faisons un pas de trop de côté dans notre pédagogie, c’est là que nous perdons le contact avec les apprentissages. En tant que pédagogue, nous devons conserver notre rôle de leader et voir le programme d’études en fonction de comment les élèves jouent en classe. Nous devons nous assurer qu’ils disposent des outils nécessaires pour réussir et les guider lorsqu’ils tombent. Nous devons être là, pas trop sur le côté, pour leur permettre de voir ce qu’ils apprennent et nous devons partager avec eux ce qu’ils ont appris dans cette activité. Si j’avais laissé mes élèves jouer et écrire une histoire, je ne pense pas qu’ils auraient réalisé qu’ils ont appris et pratiqué le brainstorming d’une manière différente. Ils ont appris à se connaître et à connaître leurs collègues. Ils ont pu nouer de nouvelles amitiés et développer leur créativité. En tant que pédagogue, je dois leur montrer cela! Je devais les aider à réaliser qu’ils apprennent. Sinon, la perception des parents et des élèves sera toujours que nous avons joué avec des robots en cours de langues. C’est là que l’enseignant doit reprendre le rôle de leader, et devenir le leader créatif dont les élèves ont besoin pour s’engager dans leur apprentissage. Pour aider à développer et à adapter cet apprentissage rigoureux basé sur le jeu en classe. cette spirale créative qui n’est pas linéaire.

Le jeu peut centrer l’apprentissage et contribuer à façonner l’apprenant tout au long de sa vie. Le jeu crée un environnement ouvert et ouvert à la diversité, ce qui nous amène à cette célèbre citation d’Albert Einstein : “L’esprit qui s’ouvre aux nouvelles idées ne revient jamais à sa taille initiale”. Comment le jeu va-t-il évoluer dans vos enseignements ?

Si vous vous intéressez davantage à ce sujet, contactez natacha@brilliantlabs.ca

Play To Learn

We often hear that teachers and students don’t have enough time to play in school. And we also wonder why are students so disengaged in class or even more during virtual learning? Play is an immensely engaging factor that we often forget or we don’t take time for it.

How can play engage our students in school, remotely or at home?

I remember teaching a language arts grade 8 class and having my students write an essay. I always told them to start with a plan… that was the first thing I always did. I gave them a diversity of planning methods or templates to follow, they had options and they were differentiated. I started right away with that structure, and when the kids didn’t have ideas, I gave them a couple of scenarios to choose from. Those structures were good for the kids who needed that order to be creative, but what about the kids who find creativity in chaos? Can we structure that chaos? What does it look like? I wonder, why did I need to give them structure right away? I don’t think that helped their creative thinking or their creative process.

I then switched my techniques after reading the book Make Writing by Angela Stockman.

She and my now colleagues (Brilliant Labs) helped me reflect on making in the language arts classroom. The first period where we had to start writing, I took the LEGOs out, art materials, games, robots… I let the students play around for 2 whole periods. Others could have perceived that as a waste of time, but when I look back it was the best way to spend their time. The students that always had ideas when it came time to write and they got to play and learn from others during those periods. The students that never had ideas, got to talk, play LEGOs, co-construct garages, cars, houses, and artwork. When it came time to write their stories, they based them on the play they had done the earlier periods. When it came to writing their essay, they wrote and wrote some more. A few even mentioned that they never wrote a long story like that before. I do understand that the story length doesn’t mean it is better, but the fact is… they were proud they had their own ideas.

If you do not incorporate play you do not get deeper learning!

After a couple of years, where I involved play in my language arts class, I found myself talking to students from the previous 3 years. They remembered their experiences in my language arts class, they remembered those special moments, those instant sensory reactions through play stayed with them. I also discovered that play does expand the curriculum. That is where my pedagogical experiences and expertise came to influence my teachings and my students’ learnings. I had to start questioning my students more. But then came outside perception and my student’s perceptions. I had a student mention: “I feel like I am in kindergarten!”. Parents heard that comment with a negative connotation. On the contrary, I was so excited to hear that. I knew they were learning and I could see it. I could see the difference in their writings, confidence, and engagement. I knew it was a deeper learning. I knew they were getting better.

How do we change the perception of parents and teacher colleagues?

We have to be open about it. We have to be confident in our pedagogy. This takes us to:

The role of the teacher has changed. The teacher is not the leader in front of the class giving the curriculum, but a guide on the side. I find that if we take a side step to our pedagogy, that is where we lose touch with the learnings. As a pedagogue, we have to keep our leading role and see the curriculum in what the students are playing with. We have to ensure that they have the tools needed to succeed and guide them when they fall. We have to be there, not too much to the side, to let them see what they are learning and we have to share with them what they learned out of that play. If I had let my students just play around and then write a story, I don’t think they would have realized that they learned and practiced brainstorming in a different way. They learned about themselves and their peers. They were able to develop new friendships and develop creativity. I, as a pedagogue, have to show them that. I had to help them realize that they were learning. If not, the parents’ perceptions and the students’ perceptions would always just be that we played with robots in language arts class. This is where the teacher has to take the leadership role back, and become the creative leader that the students need in order to engage in their learning. To help develop and adapt this rigorous play-based learning in class. this creative spiral that is non-linear.

Play can center learning and help shape the lifelong learner. Play creates an open environment and open to diversity, which leads us to this famous quote from Albert Einstein: The Mind that opens to new ideas never returns to its original size. How will play evolve in your teachings?

If you are interested in learning more about Play To Learn, let’s connect! Natacha@brilliantlabs.ca